Yelle – Peine De Mort
Album: L’Ere Du Verseau
Label : Recreation Center
© 2020 Recreation Center
Yelle a pris son temps. Six ans exactement depuis Complètement fou, dont la sortie s’était soldée par une mégatournée mondiale. La chanteuse s’était ensuite retranchée en Bretagne, avec son producteur et compagnon Jean-François Perrier, alias GrandMarnier, avant de reprendre goût à la musique. Elle présente aujourd’hui une version un peu plus adulte du personnage intronisé en 2007 avec ses premiers tubes Je veux te voir (un tacle explicite au groupe de rap TTC) et Parle à ma main (avec le Fatal Bazooka de Michaël Youn). Yelle a mûri et si cette évolution est un peu plus “mélancolique” qu’avant, comme elle dit, la formule reste la même, un hybride entre rythmes électroniques modernes et ambiances qui tirent vers le kitsch, à l’instar du premier titre Emancipense, qui démarre comme une bombe house avant un pont bien cheesy digne de la variété française des années 80. Les textes abordent toujours ses thèmes favoris, entre party songs (Noir) et relations amoureuses (Je veux un chien), l’énergie des débuts est intacte et Yelle ne mâche toujours pas ses mots, comme sur Je t’aime encore, jolie ballade sur laquelle elle exprime son ressentiment par rapport à la France, peut-être agacée du succès de ses héritières comme Clara Luciani : “Je te tourne, tourne, tourne autour mais tu ne me vois pas/Je parle pourtant la même langue, je la défends à tour de bras.” Voici peut-être l’album de la réconciliation. © Smaël Bouaici/Qobuz
Yelle took her time. Exactly six years since Completely Mad, which ended in a world mega-tour. The singer then retreated to Brittany, with her producer and companion Jean-François Perrier, alias GrandMarnier, before regaining a taste for music. Today, she presents a slightly more adult version of the character inducted in 2007 with her first hits I want to see you (an explicit tackle to the rap group TTC) and Parle à ma main (with Fatal Bazooka by Michaël Youn). Yelle has matured and if this evolution is a little more “melancholic” than before, as she says, the formula remains the same, a hybrid between modern electronic rhythms and atmospheres which draw towards the kitsch, like the first title Emancipense , which starts off like a house bomb before a cheesy bridge worthy of the French variety of the 80s. The lyrics always tackle his favorite themes, between party songs (Noir) and romantic relationships (I want a dog), the energy of the beginnings is intact and Yelle still does not mince her words, as on Je t’aime encore, a pretty ballad on which she expresses her resentment in relation to France, perhaps annoyed by the success of her heiresses like Clara Luciani: “I am turning you , turn, turn around but you don’t see me / Yet I speak the same language, I defend it with all my arms. ” Maybe this is the reconciliation album. © Smaël Bouaici / Qobuz