Kavinsky – Zenith
Album: Reborn
Label : Record Makers
© 2022 Record Makers
En 2011, Kavinsky sortait de l’ombre de la bande des French Touchers (Daft Punk, Justice, son copain Mr Oizo…). En cause : Nightcall, le titre d’ouverture du film Drive de Nicolas Winding Refn, hit immédiat qui le propulsait parmi les producteurs français les plus cotés, lançant au passage un revival 80’s qui allait préparer la pop culture pour Random Access Memories et la BO de Stranger Things.
Alors sans doute oppressé par les demandes qui ont suivi ce succès et la sortie de son premier album Outrun en 2013, Kavinsky, qui n’était déjà pas le plus prolifique des musiciens, a opté pour un (long) break avant de se lancer dans cet album, Reborn, teasé par le titre Zenith, présenté comme la “suite” de Night Call, avec les voix de Morgan Phalen de Diamond Nights et Prudence de The Dø qui interprètent une histoire d’amour qui tourne court.
Sur ce second album, composé avec l’aide de Gaspard Augé de Justice, le Français reste fidèle à ses valeurs musicales : les BO de films qui ont bercé son enfance, de Carpenter à Spielberg, et les hits pop de l’époque, de Culture Club à Tear For Fears.
L’orchestration fait la part belle aux claviers et batteries typiquement 80’s pour une ambiance rétrofuturiste toujours dans l’air du temps (cf Dawn FM de The Weeknd), et de beaux moments comme le single Renegade, avec cette basse slapée et la voix de la nouvelle star du R&B US Cautious Clay, ou le slow Goodbye avec Sébastien Tellier, qu’on pourra danser lors d’un prochain quart d’heure américain.
Du Kavinsky pur jus pour un album sincère et authentique, comme il l’expliquait déjà à l’époque de Drive : “Je dois énormément à ce film mais il n’a rien changé à ma musique.”
© Smaël Bouaici/Qobuz