L’Impératrice – Pulsar

Album : Pulsar

Label : microqlima
© 2024 microqlima

Mené par Charles de Boisseguin et Flore Benguigui, le sextuor L’Impératrice a toujours ignoré la notion de frontière. C’est encore le cas avec ce troisième album. Les frontières des styles musicaux tout d’abord puisque depuis leur premier opus Mataharie en 2018, la formation manie avec brio l’art de la synthèse érudite (de Boisseguin est un grand fan des collages à la Tarantino et des musiques d’Ennio Morricone dynamitant la notion de genre).

Dans Pulsar, si le disco et la house sont les fondements du disque, L’impératrice se permet de prendre ici et là des chemins de traverse moins codifiés, aux contours plus flous. C’est le cas de la ballade ensoleillée et fringante Love From The Other Side, ou de Déjà-vue, avec sa boîte à rythme enveloppée de sonorités lointainement lounge. Quant à l’héritage de la French Touch, on le trouvera dans Girl ! ou dans le morceau instrumental d’ouverture, le très efficace Cosmogonie.

La particularité de Pulsar, c’est également son rapport aux frontières géographiques, qu’il efface avec la même effronterie solaire. Le groupe n’avait sans doute jamais poussé aussi loin son amour du cosmopolitisme. Côté textes, le français côtoie l’anglais, l’espagnol (Me Da Igual) et l’italien (Danza Marilu).

Côté featurings, le casting est tout aussi international (et prestigieux), avec l’italienne Fabiana Martone et les Américains Maggie Rogers et Erick The Architect. Un disque ouvert sur le monde et taillé sur mesure pour les grands festivals comme Coachella, dans lesquels L’Impératrice rayonne désormais.

© Nicolas Magenham/Qobuz